Il y a 80% des chances que vos maux de tête proviennent de votre cou.
Vos maux de tête et votre cou sont reliés, c’est évident. Votre tête pèse 15 livres (6.8 kilos) en moyenne. Mon expérience clinique de plus de 40 ans de pratique m’a démontré que la relation entre votre cou et votre tête est si importante, si vous éprouvez des malaises, qu’il est souvent impossible de soulager vos douleurs à la tête sans tenir compte de votre cou.
Et le contraire est vrai également. Des symptômes de cou sont très fréquemment reliés à des dysfonctions de la relation biomécanique et posturale du segment de votre cou/tête.
Quand on regarde votre posture (ou si vous regardez la posture des gens autour de vous), considérez la position de la tête qui est facile à évaluer.
En regardant la posture de côté, l’oreille devrait librement se situer en ligne avec l’épaule.
Donc, si votre oreille s’avance (ce qui est généralement le cas) en avant d’une ligne imaginaire du prolongement vertical de votre épaule, alors vous vivez un stress constant de votre mécanique articulaire du cou et à la longue vous risquez d’éprouverer de la douleur au cou, au sommet des épaules, puis à la nuque, et enfin des maux variés à la tête.
Généralement ce « défaut » de posture est causé par un traumatisme vécu dans le passé.
Il m’arrive de remonter dans l’histoire du patient jusque dans sa petite enfance où maman se rappelle une chute dans l’escalier, ou à l’école lors d’une séance d’éducation physique, ou une violente chute en ski particulière, sans compter les chutes en patins, etc.
Les pires traumatismes au cou sont le « coup de fouet » ou “Whiplash”, terme non médical qui décrit un grand nombre de blessures au cou causées ou reliées à une distorsion soudaine du cou associée à une extension, comme l’on voit presque toujours lors d’un accident d’auto au moment de l’impact.
Chaque fois il y a eu douleur qui sont disparues après quelques jours ou semaines parce que le corps s’adapte. Mais progressivement, cette adaptation (ou compensation), laisse des traces de plus en plus manifestées par une posture qui se modifie. Et commencent les difficultés à bouger le cou et la tête librement, comme tourner la tête de gauche à droite ou en regardant le ciel étoilé.
Non seulement la tête, progressivement, se déplacera vers l’avant, mais la colonne dorsale commencera à « bomber » et créer une déviation compensatrice qui risque à son tour de devenir une cause d’arthrose après plus ou moins une vingtaine d’années.
Ces différents traumatismes au cou sont responsable de nombreux symptômes de tête qui auront une description différente :
- Il y a les maux de tête qu’on peut pointer du doigt;
- Les maux de tête qui se présentent comme un cerceau autour de la tête;
- Ceux qui montent derrière la tête, se prolongent au-dessus de la tête pour atterrir sur le front (souvent associés à la névralgie d’Arnold);
- Ceux qui touchent la mâchoire et la région latérale de la tête, compris entre l’œil, le front, l’oreille et la joue;
- Ceux qui pulsent avec hypersensibilité aux bruits et à la lumière (ceux-ci sont souvent accompagnés de vomissements et qualifiés de « syndromes migraineux »…
Soit dit en passant que ces mauvais fonctionnements sont souvent la cause de vertiges avec ou sans maux de tête.
Si vos symptômes sont associés de près ou de loin à un traumatisme et ont pour cause un mauvais fonctionnement de votre cou ou de la relation cou/tête, des traitements correctifs visant le rétablissement du fonctionnement normal de votre structure biomécanique auront le pouvoir de rétablir une meilleure circulation de votre énergie vitale dans ces régions, et ainsi, rétablir le jeu articulaire qui implique votre musculature, votre ossature et votre système nerveux.
Pouvez-vous imaginer le stress qui s’accumule dans ces régions pendant des années?
Pouvez-vous imaginer le bien-être ressenti quand ce stress fond comme du beurre dans la poêle au moment où l’ajustement neuro-musculo-squelettique libère cette tension accumulée? C’est le bonheur! (…pour répéter ce que j’entends régulièrement après un bon traitement.)
L’examen neuro-musculo-squelettique tel que pratiqué lors de votre première visite permet de déterminer si oui ou non vos malaises sont d’origines biomécanique et structurale et si nos traitements auront la chance de vous venir en aide.
Je vous propose un article bien fait dans la revue « Le Bel Âge » sur les maux de tête.