… Sans hésiter, elle me répond : « Dr Philippon, parlez du « traitement sciatique ». J’ai mon père qui souffre de sciatique paralysante avec lombalgie et on se demande s’il ne fait pas une hernie discale. Parlez-nous des symptômes de sciatique lombaire et du traitement sciatique ! De plus, on a parlé de cruralgie et je me demande qu’elle est la différence entre la douleur sciatique et la cruralgie ? »

… Je venais de demander à une patiente durant son traitement cette semaine de quoi elle aimerait que je parle dans mon courriel du dimanche.

Je vous parle donc de la douleur sciatique en vulgarisant cette condition. D’abord et avant tout, on dit : « Sciatique et non asiatique ». Cela n’a rien à voir.

La sciatique lombaire touche le bas du dos et le membre inférieur.

La douleur est généralement ressentie d’un seul côté. Généralement, plus le nerf est touché, plus il fera mal jusqu’aux orteils en passant par la fesse, la cuisse, le genou, le mollet, le pied et finalement les orteils.

Cela veut donc dire que si le mal est dans la fesse ou la cuisse sans descendre dans la jambe, c’est considéré comme moins grave que si le mal descend jusqu’au pied.

La douleur sciatique peut être lancinante et cuisante avec une intensité variée. Elle oblige une diminution du rythme des activités comme marcher, se pencher, monter ou descendre les marches et même sortir du lit le matin.

Cette douleur peut devenir si ennuyeuse qu’elle se compare à un mal de dents et dans ce cas, le patient n’arrive même plus à marcher correctement. S’il le fait, il aura à en payer le prix, car la douleur sera amplifiée même s’il essaie de se reposer.

Dans les pires cas, il n’y a plus de positions confortables. Ni assis ni couché. Fini le plaisir de prendre son petit-fils dans ses bras. Le patient se sent fini et le découragement n’est pas loin.

Heureusement, les cas où il faudra vraiment recourir à l’opération d’une hernie discale qui est fréquemment la cause de ce problème sont rares. Nos soins permettent d’éviter l’opération dans un grand nombre de cas.

Et c’est ce qui arrive la plupart du temps à ceux qui se présentent à mon cabinet pour des problèmes de sciatique aiguë ou chronique.

Ce qu’il faut faire en langage simple, c’est de « décoincer » le nerf. Il est douloureux parce qu’il étouffe et que sa circulation est bloquée.

Pour comparer, imaginez que votre doigt est douloureux, enflé, engourdi et a même changé de couleur.

Vous vous présentez chez le spécialiste qui constate que vous avez oublié d’enlever un ruban de caoutchouc extensible (un élastique) autour de votre doigt.

J’ai tout essayé me dira le patient à sa première visite. Les anti-inflammatoires, les antidouleurs, la cortisone, les infiltrations, les massages, les pommades, les compresses, les guérisseurs et même la prière. J’ai toujours mon mal !

Vous avez compris que le travail consiste ici à enlever le ruban de caoutchouc autour du doigt et pour une sciatique (comme pour d’autres conditions similaires) la guérison appartient au corps qui exige l’élimination de l’interférence qui l’empêche de fonctionner librement.

Pour le thérapeute, il faudra faire la différence entre une sciatique et une cruralgie.

La cruralgie est aussi appelée « névralgie crurale » ou « sciatique du devant ». Il s’agit d’une douleur située au niveau de la cuisse et due à l’atteinte du nerf crural qu’on appelle aussi le nerf fémoral.

Ce nerf commande une partie de la mobilité de la cuisse et la sensibilité se situe pour le patient dans la partie antérieure de la cuisse.

Il arrive souvent que la personne souffrant de cruralgie pense être atteinte de sciatique, car les deux affections ont souvent les mêmes causes et génèrent des douleurs similaires.

La différence provient de la localisation des douleurs puisqu’il s’agit de nerfs différents. La cruralgie touche plus généralement les personnes à partir de 50 ans. La douleur a pour base l’irritation du nerf fémoral et diffère selon la racine qui en souffre.

Le plus drôle (ce n’est pas drôle) …

C’est qu’il arrive très souvent que le patient démontre un pincement ou même une dégénération discale sur les radiographies et que selon ces radiographies ce devrait être là le problème.

Ce que je veux dire est que même si la cause actuelle de cette sciatique est générée par une situation chronique identifiable je découvre fréquemment que le responsable de la douleur sciatique ou crurale se situe à une jonction différente qui n’est même pas identifiable sur les radiographies puisque le blocage « coincement » se situe ailleurs et souvent au niveau des tissus mous (muscle, tendon ou fascia).

« Je n’ai rien fait, me dit le patient. Je me suis penché pour attacher mes chaussures. » Un autre me dira : « J’ai soulevé ma petite fille qui n’a pas six mois pour la placer sur le lit, et j’ai senti… » Etc.

Pour mieux comprendre, il faut voir le nerf sciatique comme un « tube » (transportant l’énergie nerveuse) qui prend son nom à la sortie de la colonne vertébrale (entre deux vertèbres mobiles) et qui se fait un chemin en passant à travers l’articulation de la hanche puis des muscles, ligaments et articulations du genou, de la cheville et du pied.

Le nerf sciatique peut faire mal pour toutes sortes de raisons, mais dans pratiquement tous les cas, c’est parce qu’il est « coincé » quelque part.

Mon rôle comme chiropraticien est de trouver où il est coincé !

Une fois que j’ai trouvé où, je deviens un véritable mécanicien.

Traiter la « mécanique humaine », ramener la liberté de ce qui coince, c’est ramener la « fonction » de la vie qui est l’expression du bien-être que le corps est venu exprimer.

Je vous souhaite de ne pas agir comme ceux qui croient exclusivement à la médecine des pilules et qui ne croient pas à la mécanique humaine comme base de la vie. Pourtant, cette mécanique est leur temple, leur véhicule, leur corps.

Ils ont cru aux antidouleurs comme solution rapide et miracle et ils se présentent à mon bureau pour me demander de faire… un meilleur miracle.

Et c’est ce que je fais. Mon travail consiste à favoriser le miracle de la guérison dans le corps.

Il ne se passe pas une semaine sans entendre parler dans les médias et les journaux rapports de recherches, des méfaits ou inutilités des médicaments. Encore cette semaine (mars 2016) on vient de publier en français un article dans la Presse où on révèle que l’analgésique (antidouleur) acétaminophène (vendu sous : Anacin-3, Apo-Acétaminophène, Atasol, Campain, Decaphen, Exdol, Panadol, Paraphen, Prevephen, Robigesic, Rounox, Tempra, et le plus connu Tylenol) n’est pas efficace contre l’arthrose, y compris l’arthrose lombaire souvent reliée à la douleur sciatique.

Les médicaments n’ont pas le pouvoir de soulager en corrigeant le problème.

Le traitement libérateur du chiro est le sauveur dans bien des cas. Malheureusement on a recours à lui souvent quand le désespoir n’est pas loin.

Quant à mes soins dans ma clinique pour la sciatique ou la cruralgie, vous comprendrez facilement qu’avec l’expérience, notre taux de réussite est de plus en plus élevé.

Un patient me dit cette semaine : « Je vous ai référé un cas, mais cette personne a peur des chiros ! » Et j’ai répondu : « J’entends chaque semaine des patients qui me disent regretter de n’être pas venus plus tôt… Quand cette personne sera épuisée de souffrir, elle viendra en son temps. Il n’est jamais trop tard. Sauf que quand ça fait mal et qu’on pourrait être mieux… Et que la peur l’emporte sur le mal… La douleur continue à diminuer l’énergie vitale et la qualité de vie du malade… »

Voici une phrase que j’ai répété des milliers de fois dans ma vie :

« À quoi bon souffrir plus longtemps quand on peut être mieux ? »


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